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    MES CREAS

     

    Au nord, c'étaient les corons
    La terre c'était le charbon
    Le ciel c'était l'horizon
    Les hommes des mineurs de fond

    Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables
    Et la pluie mouillait mon cartable
    Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
    Que je croyais voir le ciel bleu
    J'apprenais mes leçons, la joue contre son bras
    Je crois qu'il était fier de moi
    Il était généreux comme ceux du pays
    Et je lui dois ce que je suis


    Et c'était mon enfance, et elle était heureuse
    Dans la buée des lessiveuses
    Et j'avais des terrils à défaut de montagnes
    D'en haut je voyais la campagne
    Mon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parents
    Ma mère avait les cheveux blancs
    Ils étaient de la fosse, comme on est d'un pays
    Grâce à eux je sais qui je suis


    Y avait à la mairie le jour de la kermesse
    Une photo de Jean Jaurès
    Et chaque verre de vin était un diamant rose
    Posé sur fond de silicose
    Ils parlaient de 36 et des coups de grisou
    Des accidents du fond du trou
    Ils aimaient leur métier comme on aime un
     pays
    C'est avec eux que j'ai compris

     

     

    ……………../……………

     

    C’est là que j’ai passé mon enfance parmi les miens où j’ai mes plus beaux souvenirs, l’enfance ne devrait jamais finir….

     

    Aujourd’hui mes « corons » d’enfance n’existent plus ou si peu ont été conservés, mais ceux-ci abritent toujours mes « ch’tis » avec leur cœur toujours aussi gros et leur tendresse et amitié aussi forte…..

     

    Le bleu de ses yeux était une évasion et avait le pouvoir d’obtenir ce qu’il voulait sans crier, et pourtant forte tête s’il en fut, j’en suis………..

     

    Il était fier de moi, c’est vrai, son « chon » (garçon) manqué certes puisque fille, mais me comportait comme tel…..

     

    Les devoirs, il m’aidait quand il le pouvait, car il y avait d’autres occupations en plus de la mine, il fallait bien faire vivre la famille… et surtout oublier le fond du trou et le charbon………

     

    Certes mon enfance fut très heureuse dans la buée des lessiveuses du Jeudi, mais je n’en retiens que le plaisir d’étendre les draps au jardin  et de jouer à cache cache, non sans faire crier maman…….

     

    Les terrils, sur certains nous pouvions grimper et nous y étions les nouveau découvreurs du monde, nous aussi avions battus « l’Himalaya »…

     

    La campagne c’était notre terrain de jeu favori et nos pires bêtises…

     

    Mon père était « gueule noire » mais pas nos grands parents, chacun avait un métier, représentant, coiffeur, boucher….alors pourquoi la mine ? Étais ce un appel du fond, une rancœur, nous n’avons jamais posé la question, mais cet appel du ventre de la terre, beaucoup auraient aimés l’éviter………

     

    « Etre de la fosse » c’est vrai que c’était un pays à lui seul avec ses à cotés du Dimanche, mais ce serait trop long à expliquer….et ce sont certains côtés de l’enfance que je préfère garder pour moi seule………….. Et ce serait trop long à conter……….

     

    SILICOSE malheureusement tu existes avec tous les dégâts que tu entraine et la mort que tu sème comme une vilaine fille qui laisse les cœurs vides et chagrin à jamais……………….

     

    Je lève une partie du voile aujourd’hui, pour soulager un peu du  regret de cette enfance………..

     

    Murielle


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    MES CREAS

     

    Quand de joie tu exploses
    Et que tout devient prose
    Quand tout est chagrin
    Et que le cafard te vient

    SI TU POSSÈDES UN AMI
    VA VITE VERS LUI...

    Quand tu es enthousiasmé
    Et que les montagnes, tu peux transporter
    Quand tu te sens vidé
    Et que tous se sont retirés

    SI TU POSSÈDES UN AMI
    VA VITE VERS LUI...

    Quand tu as beaucoup changé
    Et que tout devient gai
    Quand nul ne comprend
    Ce que tu ressens

    SI TU POSSÈDES UN AMI
    VA VITE VERS LUI...

    L'amitié est une chose rare, vraie et belle
    Qui ne peut s'acheter.
    Si par bonheur tu l'as trouvée
    Empresse-toi de la cultiver.

    Dorothée Beaudoin


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    MES CREAS

    Quel que soit votre passé, quelles que soient vos barrières,
    Tout cela est bien loin, secouez-en la poussière.
    Faites souffler sur votre vie un vent de volonté,
    La poussière des regrets sera vite balayée.

     

     

    La poussière des regrets est un mal ennuyeux,
    Qui pénètre partout et fait pleurer les yeux.
    Elle se glisse en douceur dans les moindres recoins,
    Pour nous faire étouffer et suffoquer de chagrin.

    Elle se dépose en une épaisse couche à terre,


    Où demeurent nos pas quand on regarde en arrière.
    Elle applique au regard un voile obscurcissant,
    Qui cache la lumière et rend triste au-dedans.

    Elle s'accumule d'autant mieux que l'on ne bouge pas
    Et puis un jour, on se sent figé sous son poids.


    Ne laissez pas votre coeur s'étouffer sous la cendre,
    Respirez et vous verrez le feu reprendre.

    Si vous doutez, regardez la vie dans la nature,
    Les oiseaux savent bien qu'en haut, l'air est plus pur.


    Aussi, voyez comme ils prennent soin de leurs ailes,
    Pas une tache ne souillera leur grâce dans le ciel.
    Et de plus, au cas où vous n'y auriez pas pensé,
    Aucun d'eux ne regarde le sol pour s'envoler…

     

    Texte pris sur le blog SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES 


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  • MES CREAS

    Je ne voulais pas y croire pourtant
    Tu le sens et moi je sais

     

    Qu'on ne peut arrêter le temps
    Vivre dans le passé
    Peu importe à qui la faute
    Quand la vie sépare nos chemins
    Et sans faire du mal à l'autre
    Je m'en vais demain
    vivre ma vie ; vivre solitaire
    Comme une affranchie
    Qui a trouvé sa terre
    Libre d'aimer
    Ne plus oublier
    Ce que je suis
    Vivre ma vie,  Je m'en vais
    Pour vivre ma vie sans regret
    Je ferai preuve de courage

    Mais je sais que je n'avais plus rien à donner.
    J'ai préféré tourner la page
    Je voudrais pour être utile

     Et retrouver confiance en moi
    Non je ne serai plus immobile
    Et cette fois, cette fois, je vais
    Je m'en vais
    Pour réaliser mes rêves
    Je me laisse une trêve
    Oui j'ai tout mon temps
    Et je vais
    Je m'en vais

    AMEL BENT

     




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