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Par manon95140 le 20 Septembre 2019 à 22:30
Parfois les mots se mettent à tourner en ronde folle
Se tenant par la main dans une farandole.
Comme de petits lutins tantôt joyeux ou tristes
Ils défilent sous mes yeux formant de longues listes.Raturés, corrigés, je les revêts sans trêve
Exprimant ma pensée pour mieux conter mon rêve.
Et le calepin vierge sur lequel ma main glisse
Se remplit d'une kyrielle de signes en métisse.Dans un état second, mon esprit se délivre
De ce qui n'est pas dit, ressenti et s'énivre.
Un signe, une démarche, il suffit d'une image
Une couleur, une phrase et l'aventure s'engage.Se déverse sur ma page un flot de sentiments
Romantiques ou en rage enfuis depuis longtemps.
Se libèrent de moi des forces incontrôlables
Que je ne soupçonnais pas, drogues inavouables.Pourtant ils sont en lignes mes poèmes inconnus
Font partager mes vignes et les vendanges lues.
Tout au bout de la nuit ils s'alignent en cohorte
L'inspiration conduit les mots jusqu'à ma porte.J'ouvre et les fais entrer, leur souhaitant bienvenue
Et me laisse emporter dans leur danse éperdue.
Mes pieds ont la bougeotte, je me sens si légère
Libérée de la grotte me tenant prisonnière.Nostalespoir
Le 24 Octobre à 1h20
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Par manon95140 le 20 Septembre 2019 à 22:19
Je ne sais par quoi commencer
Puisque rien n’est fini
J’écris cette lettre aux temps passée,
Les jours heureux, les jours de pluie,
Alors ma plume se déplace
En dessinant mes souvenirs
Il y’en a tant, je manque de place,
J’écris cette lettre à mes souvenirs
Je me revois jeune et naïve
Au moment de mon innocence
Beaucoup plus curieuse qu’attentive
A espérer de tous mes sens
A la recherche de mes passions
Des premières peines, des premières joies
A la rencontre des frissons
C’est une lettre à mes premières fois
J’ai emprunté tellement de routes
Celles qui ne mènent jamais nulle part
Celles qui ne font pas place aux doutes
J’écris cette lettre à mes départs
J’ai voyagé de toute mon âme
Prenant des forces à chaque détour
Pour rentrer avec plus de flamme
J’écris cette lettre à mes retours
Et puisque rien ne vaut les gens
J’écris cette lettre à mes rencontres
On n’est pas riche que d’argent, j’ai des amis
Je m’en rends compte
A tous ceux qui m’ont fait grandir
Tous ces regards épanouissants
Ceux qui sont là… et puis les autres
J’ »cris cette lettre à mes absents
Comment décrire cette tendresse
Au fond de moi
Comment partager cette chaleur
Qui me provoque tant d’émoi
Car bien qu’il y ai eu des épreuves
Je déborde de reconnaissance
Même si parfois les soucis pleuvent
J’écris cette lettre à ma chance
Et si ma plume parlait d’avenir
Car il n’est pas l’heure de se taire
Je n’ai pas fini d’en finir
Pour moi souvent tout reste à faire
J’écris cette lettre à mon présent
J’ai les deux pieds sur mon chemin
Et je regarde droit devant
J’écris cette lettre au lendemain
Je sais comment finir cette lettre
Puisqu’elle ne fait que débuter
Je vais trouver d’autres histoires
D’autres espoirs à rencontrer
J’écris cette lettre à la vie
Comme un remerciement
J’écris cette lettre à mes envies…
Comme un commencement
GRAND CORPS MALADE / FLAVIEN COMPAGNON
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Par manon95140 le 29 Avril 2018 à 16:37
Un bouquet de muguet,
Deux bouquets de muguet,
Au guet ! Au guet !
Mes amis, il m’en souviendrait,
Chaque printemps au premier Mai.
Trois bouquets de muguet,
Gai ! Gai !
Au premier Mai,
Franc bouquet de muguetRobert Desnos
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Par manon95140 le 11 Avril 2018 à 09:59
Lorsque ma soeur et moi, dans les forêts profondes,
Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
En nous baisant au front tu nous appelais fous,
Après avoir maudit nos courses vagabondes.Puis, comme un vent d'été confond les fraîches ondes
De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,
Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.Et pendant bien longtemps nous restions là blottis,
Heureux, et tu disais parfois : Ô chers petits.
Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,
Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.Théodore de Banville (1823-1891)
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Par manon95140 le 12 Décembre 2016 à 15:21
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
En attendant la messe, on veille,
On babille, on chante un Noël ;
Dans les récits de la plus vieille
La jeune met son grain de sel.
Garçons joufflus, que l'on s'empresse,
Tout frais rasés, vêtus de drap ;
Filles en blanc, vite à la messe,
Une étoile vous guidera.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Dig ding dong ! l'église est jolie :
(Racontons ce que nous voyons)
De beaux habits toute remplie,
De cire blanche et de rayons.
Au fond, dans une niche en verre,
Dort sur la paille un doux Jésus :
Rois et bergers sont en prière,
L'âne et le bœuf soufflent dessus.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Quand à la file on communie,
L'orgue joue un air de hautbois ;
Quand toute la messe est finie,
On s'éparpille dans les bois.
Il fait si doux ! l'âme est contente,
J'entends un amoureux qui dit :
« Cette nuit le rossignol chante,
La rose a fleuri cette nuit. »
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Allons ! rentrons car il grésille.
Dit un vieillard en grelottant,
La bûche de Noël pétille
Et le réveillon nous attend.
Respectons la vieille coutume,
Mes beaux amoureux, buvez frais,
Mangez le boudin quand il fume,
Vous vous embrasserez après.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Jésus fait dans notre nuit noire,
Pauvres gens ! luire une clarté ;
À sa santé nous devons boire,
Avec lui naît l'égalité.
Grands et puissants à mine altière,
Donnez s'il vous plaît un regard
Au roi du ciel et de la terre,
Né sur la paille d'un hangar.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Pierre Dupont.
(1821 - 1870)
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