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Par manon95140 le 19 Juillet 2016 à 11:11
La source qui jaillit témoigne de la mer,
La feuille dans le ciel témoigne des racines,
La graine au coeur du fruit témoigne de la fleur,
La sève de l'aubier témoigne du soleil,Il y a plus en vous qu'en toutes les forêts :
Vous avez leur silence et leur monde secret,
Ne cherchez pas ailleurs ce que le coeur enferme :
Découvrez vos jardins, vos marais et vos îles.
Mais cherchez-les très loin, comme font les racines,
Très loin dans les régions nocturnes de vous-mêmes.Que pour chaque douleur se lève une tendresse !
Qu'il y ait plus d'amour qu'il n'y a de misère,
Qu'il y ait plus de paix qu'il n'y a de colère,
Et bien plus de bonté qu'il n'y a de détresse.Didier Rimaud
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Par manon95140 le 16 Juin 2016 à 11:22
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère
Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la Terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère
Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère
Mais quand les hommes vivront d'amour
Qu'il n'y aura plus de misère
Peut-être penseront-ils un jour
À nous qui serons morts mon frère
Nous qui aurons aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l'amour
Qu'ils connaîtront alors mon frère
Dans la grande chaîne de la vie
Pour qu'il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants
De la sagesse ici bas c'est le prix
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frèreRaymond Levesque
3 commentaires -
Par manon95140 le 30 Avril 2016 à 19:44
Il est revenu le temps du muguet
Comme un vieil ami retrouvé
Il est revenu flâner le long des quais
Jusqu'au banc où je t'attendais
Et j'ai vu refleurir
L'éclat de ton sourire
Aujourd'hui plus beau que jamais
Le temps du muguet ne dure jamais
Plus longtemps que le mois de mai
Quand tous ses bouquets déjà se sont fanés
Pour nous deux rien n'aura changé
Aussi belle qu'avant
Notre chanson d'amour
Chantera comme au premier jour
Il s'en est allé le temps du muguet
Comme un vieil ami fatigué
Pour toute une année pour se faire oublier
En partant il nous a laissé
Un peu de son printemps
Un peu de ses vingt ans
Pour s'aimer pour s'aimer longtemps.
Francis Lemarque
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Par manon95140 le 30 Avril 2016 à 19:36
Écoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire.
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !La voix vous fut connue (et chère?),
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée,
Pourtant comme elle encore fière,Et dans les longs plis de son voile
Qui palpite aux brises d'automne,
Cache et montre au coeur qui s'étonne
La vérité comme une étoile.Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.Elle parle aussi de la gloire
D'être simple sans plus attendre,
Et de noces d'or et du tendre
Bonheur d'une paix sans victoire.Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !Elle est en peine et de passage,
L'âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Écoutez la chanson bien sage.Paul Verlaine,
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Par manon95140 le 30 Avril 2016 à 19:16
Vieillir, se l'avouer à soi même et le dire
tout haut, non pas pour voir protester les amis,
mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
ce que la veille encore on se croyait permis.Avec sincérité, dès que l'aube se lève,
se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour ;
à chaque cheveu blanc, se séparer d'un rêve
et lui dire tout bas un adieu sans retour.Aux appétits grossiers, imposer d'âpres jeunes,
et nourrir son esprit d'un solide savoir,
devenir bon, devenir doux, aimer les fleurs,
aimer les jeunes, comme on aima l'espoir.Se résigner à vivre un peu sur le rivage,
tandis qu'ils vogueront sur les flots hasardeux,
craindre d'être importun sans devenir sauvage,
se laisser ignorer tout en restant près d'eux.Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame,
prier et faire un peu de bien autour de soi,
sans négliger son corps, parer surtout son âme,
chauffant l'un aux tisons, l'autre à l'antique Foi.
Puis un beau soir, discrètement, souffler la flamme
de sa lampe et mourir parce que c'est la loi.Jean Fabié
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