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Par manon95140 le 29 Juin 2013 à 14:17
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l´est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mienAvec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d´ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mienAvec un ciel si bas qu´un canal s´est perdu
Avec un ciel si bas qu´il fait l´humilité
Avec un ciel si gris qu´un canal s´est pendu
Avec un ciel si gris qu´il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s´écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mienAvec de l´Italie qui descendrait l´Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud, écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.
JACQUES BREL
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Par manon95140 le 21 Mai 2013 à 18:34
Après un si joyeux festin,
Zélés sectateurs de Grégoire,
Mes amis, si, le verre en main
Nous voulons chanter, rire et boire,
Pourquoi s'adresser à Bacchus ?
Dans une journée aussi belle
Mes amis, chantons en " chorus "
A la tendresse maternelle.
Un don pour nous si précieux,
Ce doux protecteur de l'enfance,
Ah ! c'est une faveur des cieux
Que Dieu donna dans sa clémence.
D'un bien pour l'homme si charmant
Nous avons ici le modèle ;
Qui ne serait reconnaissant
A la tendresse maternelle ?
Arrive-t-il quelque bonheur ?
Vite, à sa mère on le raconte ;
C'est dans son sein consolateur
Qu'on cache ses pleurs ou sa honte.
A-t-on quelques faibles succès,
On ne triomphe que pour elle
Et que pour répondre aux bienfaits
De la tendresse maternelle.
Ô toi, dont les soins prévoyants,
Dans les sentiers de cette vie
Dirigent mes pas nonchalants,
Ma mère, à toi je me confie.
Des écueils d'un monde trompeur
Écarte ma faible nacelle.
Je veux devoir tout mon bonheur
A la tendresse maternelle.A MA MERE
Alfred De Musset (1810-1857)
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Par manon95140 le 30 Avril 2013 à 18:55
Le muguet
Un bouquet de muguet,
Deux bouquets de muguet,
Au guet ! Au guet !
Mes amis, il m'en souviendrait,
Chaque printemps au premier Mai.
Trois bouquets de muguet,
Gai ! Gai !
Au premier Mai,
Franc bouquet de muguet.Robert DESNOS (Chantefables et chantefleurs)
Le muguet
Cloches naïves du muguet,
Carillonnez ! car voici Mai !Sous une averse de lumière,
Les arbres chantent au verger,
Et les graines du potager
Sortent en riant de la terre.Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !Les yeux brillants, l'âme légère,
Les fillettes s'en vont au bois
Rejoindre les fées qui, déjà,
Dansent en rond sur la bruyère.Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !Maurice CARÊME (1899-1978)
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Par manon95140 le 10 Avril 2013 à 17:59
Les fêtes de pâques sont passées,
le printemps s'est installé faisant verdir
les prés et fleurir les arbres fruitiers...
Mais dans deux semaines,
il n'y aura qu'une fleur vedette du jour,
car dans 15 jours nous serons le 1er mai !
Afin de préparer ce joli jour férié,
je vous propose donc deux poèmes sur le muguet,
le premier de Robert Desnos
et le second de Maurice Carême.
Le muguet
Un bouquet de muguet,
Deux bouquets de muguet,
Au guet ! Au guet !
Mes amis, il m'en souviendrait,
Chaque printemps au premier Mai.
Trois bouquets de muguet,
Gai ! Gai !
Au premier Mai,
Franc bouquet de muguet.Robert DESNOS
Le muguet
Cloches naïves du muguet,
Carillonnez ! car voici Mai !Sous une averse de lumière,
Les arbres chantent au verger,
Et les graines du potager
Sortent en riant de la terre.Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !Les yeux brillants, l'âme légère,
Les fillettes s'en vont au bois
Rejoindre les fées qui, déjà,
Dansent en rond sur la bruyère.Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !Maurice CARÊME (1899-1978)
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Par manon95140 le 1 Avril 2013 à 16:43
Au printemps de quoi rêvais-tu ?
Vieux monde clos comme une orange
Faites que quelque chose change
Et l'on croisait des inconnus
Riant aux anges
Au printemps de quoi rêvais-tu ?
Au printemps de quoi riais-tu ?
Jeune homme bleu de l'innocence
Tout a couleur de l'espérance
Que l'on se batte dans la rue
Ou qu'on y danse
Au printemps de quoi riais-tu ?
Au printemps de quoi rêvais-tu ?
Poing levé des vieilles batailles
Et qui sait pour quelles semailles
Quand la grève épousant la rue
Bat la muraille
Au printemps de quoi rêvais-tu ?
Au printemps de quoi doutais-tu ?
Mon amour que rien ne rassure
Il est victoire qui ne dure
Que le temps d'un Ave, pas plus
Ou d'un parjure
Au printemps de quoi doutais-tu ?
Au printemps de quoi rêves-tu ?
D'une autre fin à la romance
Au bout du temps qui se balance
Un chant à peine interrompu
D'autres s'élancent
Au printemps de quoi rêves-tu ?
D'un printemps ininterrompu
Paroles Jean Ferrat 1969
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