-
Par manon95140 le 21 Janvier 2011 à 19:54
Le silence est d'or…
Mais si tu l'utilises
Et croit bon
De te poser question;Si de leurs écrits
Et de leurs cris,
Contre qui le briseTu fais paroles
Brillantes mais molles
Pour tout noyer
Contre qui espère
Des jours meilleursPour cette terre
Emaillée de malheurs;Dans fatras d'idées falsifiées
Qui déraisonne, mais illusionne
Si tu t'en sers
Telle l’amère serre
De l'aigle fort
Qui tue sans effort
Si, te drapant d'un silenceDe lourde apparence
Tu deviens araignée
Se jouant des niais
Pour mieux prendre,
Ou vendre
Si tu te tais
Avec éternité,
De fraternité,
Si tes grands mots
Tu les gardes
Pour la parade
Pour ton égoSi, non comblé
Sans élan vrai
De spolier
Tu fais passer,
Les muses mouches
Pour éperviers
Vils et louches
Si du silence, tu uses,
Pour nier l'existenceAlors, le silence N'est plus d'or;
Mais bruyant décor,
De mouches qui accusent
Et grattent ta conscience
Triste décor
De ce que tu pensesLilian Brunel
votre commentaire -
Par manon95140 le 14 Janvier 2011 à 19:13
Lorsque l'enfant paraît...............
Victor Hugo
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine,
Qui des plus douces fleurs embaument son haleine,
Quand vous la respirez,
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures,
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures,
Et de rayons dorés.
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains; joyeuses et bénies,
N'ont point encore mal fait,
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée! enfant aux cheveux blonds! bel ange,
A l'auréole d'or.
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche,
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge ou l'on marche,
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encore vous regardez le monde,
Double virginité! corps où rien n'est immonde,
Ame où rien n'est impur!
Il est si beau l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie,
Et sa bouche aux baisers!
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille,
Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille,
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
2 commentaires -
Par manon95140 le 10 Janvier 2011 à 17:27
Une mère
Ca travaille à temps plein
Ca dort un œil ouvert
C’est d’garde comme un chien
Ca court au moindre petit bruit... Afficher davantage
Ca s’lève au petit jour
Ca fait des petites nuits.
C’est vrai
Ca crève de fatigue
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue
Ça reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse
Au prix de sa beauté.
Une mère
Ca fait ce que ça peut
Ca ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux.
Une mère
Ca calme des chamailles
Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille.
Une mère
C’est plus comme les autres filles
Ca oublie d’être fière
Ca vit pour sa famille
Une mère
Ca s’confie nos bercails
C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles
Une mère
C’est là qu’ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau
Les cheveux pleins de neige
Une mère
A un moment, ça s’courbe,
Ca grince quand ça s’penche
Ca n’en peut plus d’être lourde
Ca tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ca pleure et ça fond à vue d’oeil
Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
Oh, bien sûr, ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.
Et lorsque, toute seule ça se retrouve
Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour la première fois
Les deux yeux à la fois.
Une mère
Ca n’devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire
Mais on n’y peut rien dire
LINDA LEMAY
3 commentaires -
Par manon95140 le 10 Janvier 2011 à 17:17
Qu'est ce que l'Amitié
Je vais vous le dire.
C'est une personne avec qui vous pouvez mettre votre coeur à nu.
Il ne demande de vous aucun artifice;Il vous suffit d'être ce que vous êtes.
Il ne vous demande pas d'être meilleur ou pire.
Quand vous êtes avec lui,Vous savez ce qu'un prisonnier ressent quand on le déclare innocent.
Vous n'avez pas à être sur vos gardes.
Vous pouvez dire ce que vous pensez.
Il comprend les contradictions de votre natureQui amènent souvent d'autres personnes à vous mal juger.
En compagnie d'un ami, vous respirez librement.
Vous pouvez lui avouer vos petites vanités, envies, haines,Méchancetés et absurdités.
En les dévoilant, vous les noyez dans l'océan de sa loyauté.
Il vous comprend, il vous comprend vraiment.
Vous pouvez pleurer avec lui, pécher avec lui, rire avec lui, prier avec lui.Et à travers tout ça, il vous voit, il vous connaît et il vous aime.
Un ami? Qu'est-ce qu'un ami? C'est tout simplement une personne avec qui vous osez être vous-mêmes.
votre commentaire -
Par manon95140 le 7 Janvier 2011 à 20:13
Ecoute-moi, mon ami.
Aimes-tu la liberté ?
Voudrais-tu t'enfuir d'ici ?
Aimerais-tu t'évader ?
Veux-tu revivre à la vie,
Marcher sans chaînes à tes pieds ?
Oh, réponds-moi, mon ami,
Aimerais-tu t'évader ?
Je sais comment...
Comment scier tous ces barreaux
Qui sont là en guise de rideaux.
Je sais comment...
Comment faire sauter les verrous
Entre la liberté et nous.
Je sais comment...
Comment faire tomber en poussière
Ce mur énorme d'énormes pierres.
Je sais commment...
Comment de sortir de ce cachot
Fermé comme l'est un tombeau.
Je sais comment revoir les fleurs
Sous un ciel bleu.
Je sais comment avoir le cœur
Libre et heureux...
Tu ne dis rien, mon ami,
Mais tu as au fond des yeux
Plus de rêves que d'envie
Pour voir ce coin de ciel bleu.
Tu crois que je t'ai menti,
Que je n'ai pas de secret.
Pourtant, tes yeux l'ont compris
C'est eux qui sont dans le vrai...
Je sais comment...
Comment faire tourner sur ses gonds
La porte en fer de la prison.
Je sais comment...
Comment faire voler en éclats
Les boulets qui gênent nos pas.
Je sais comment...
Comment briser de nos mains nues
Toutes ses entraves sans être vus.
Je sais comment...Comment sortir de ce cachot
Sans risquer d'y laisser la peau.
Je sais comment revoir les fleurs
Sous un ciel bleu.
Je sais comment avoir le cœur
Libre et heureux... Dors !...EDITH PIAF
1 commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique