• MES CREAS

    Le silence est d'or…                                            
    Mais si tu l'utilises                                               
    Et croit bon                                                      
    De te poser question;                                          

    Si de leurs écrits

    Et de leurs cris,
    Contre qui le brise   

    Tu fais paroles

    Brillantes mais molles 

    Pour tout noyer    

    Contre qui espère                                                 
    Des jours meilleurs                                               

    Pour cette terre                                                    
    Emaillée de malheurs;                                         

    Dans fatras d'idées falsifiées 

    Qui déraisonne,  mais illusionne

    Si tu t'en sers                                                         
    Telle l’amère serre
    De l'aigle fort                                                          
    Qui tue sans effort                                                         
    Si, te drapant d'un silence

    De lourde apparence

    Tu deviens araignée

    Se jouant des niais

    Pour mieux prendre,

    Ou vendre

    Si tu te tais                                                               
    Avec éternité,                                                          
    De fraternité,                                                            
    Si tes grands mots                                                   
    Tu les gardes                                                            
    Pour la parade                                                         
    Pour ton égo  

    Si, non comblé                                                         

    Sans élan vrai   

    De spolier

    Tu fais passer,   

    Les muses mouches 

    Pour éperviers   

    Vils et louches   

    Si du silence,  tu uses,                                                                      
    Pour nier l'existence 

      

    Alors, le silence  N'est plus d'or;      

    Mais bruyant décor,

    De mouches qui accusent                                                              
    Et grattent ta conscience  
    Triste décor
    De ce que tu penses  

     

                                                          

    Lilian Brunel


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    Lorsque l'enfant paraît...............

     

     

    Victor Hugo

     

     

    Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine,

    Qui des plus douces fleurs embaument son haleine,

    Quand vous la respirez,

    Mon âme est la forêt dont les sombres ramures,

    S'emplissent pour vous seul de suaves murmures,

    Et de rayons dorés.

     

    Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,

    Car vos petites mains; joyeuses et bénies,

    N'ont point encore mal fait,

    Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,

    Tête sacrée! enfant aux cheveux blonds! bel ange,

    A l'auréole d'or.

     

    Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche,

    Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge ou l'on marche,

    Vos ailes sont d'azur.

    Sans le comprendre encore vous regardez le monde,

    Double virginité! corps où rien n'est immonde,

    Ame où rien n'est impur!

     

    Il est si beau l'enfant, avec son doux sourire,

    Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,

    Ses pleurs vite apaisés,

    Laissant errer sa vue étonnée et ravie,

    Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie,

    Et sa bouche aux baisers!

                                        Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille,

    Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille,

    Fait briller tous les yeux,

    Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut être,

    Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,

    Innocent et joyeux. 


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    MES CREAS

    Une mère


    Ca travaille à temps plein
    Ca dort un œil ouvert
    C’est d’garde comme un chien
    Ca court au moindre petit bruit... Afficher davantage
    Ca s’lève au petit jour
    Ca fait des petites nuits.
    C’est vrai
    Ca crève de fatigue
    Ça danse à tout jamais une éternelle gigue
    Ça reste auprès de sa couvée
    Au prix de sa jeunesse
    Au prix de sa beauté.

    Une mère
    Ca fait ce que ça peut
    Ca ne peut pas tout faire
    Mais ça fait de son mieux.

    Une mère
    Ca calme des chamailles
    Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille.

    Une mère
    C’est plus comme les autres filles
    Ca oublie d’être fière
    Ca vit pour sa famille

    Une mère
    Ca s’confie nos bercails
    C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles

    Une mère
    C’est là qu’ça nous protège
    Avec les yeux pleins d’eau
    Les cheveux pleins de neige

    Une mère
    A un moment, ça s’courbe,
    Ca grince quand ça s’penche
    Ca n’en peut plus d’être lourde
    Ca tombe, ça se brise une hanche
    Puis rapidement, ça sombre
    C’est son dernier dimanche
    Ca pleure et ça fond à vue d’oeil
    Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
    Oh, bien sûr, ça veut revoir ensemble
    Toute sa progéniture entassée dans sa chambre
    Et ça fait semblant d’être encore forte
    Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.

    Et lorsque, toute seule ça se retrouve
    Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre
    Et puis là, ça se donne le droit
    De fermer pour la première fois
    Les deux yeux à la fois.

    Une mère
    Ca n’devrait pas partir
    Mais on n’y peut rien faire
    Mais on n’y peut rien dire

    LINDA LEMAY

     


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    MES CREAS

    Qu'est ce que l'Amitié

     

    Je vais vous le dire.

     

    C'est une personne avec qui vous pouvez mettre votre coeur à nu.
     Il ne demande de vous aucun artifice;

    Il vous suffit d'être ce que vous êtes.

    Il ne vous demande pas d'être meilleur ou pire.

    Quand vous êtes avec lui,

    Vous savez ce qu'un prisonnier ressent quand on le déclare innocent.

    Vous n'avez pas à être sur vos gardes.

    Vous pouvez dire ce que vous pensez.
    Il comprend les contradictions de votre nature

    Qui amènent souvent d'autres personnes à vous mal juger.

    En compagnie d'un ami, vous respirez librement.

    Vous pouvez lui avouer vos petites vanités, envies, haines,

    Méchancetés et absurdités.

    En les dévoilant, vous les noyez dans l'océan de sa loyauté.

    Il vous comprend, il vous comprend vraiment.

    Vous pouvez pleurer avec lui, pécher avec lui, rire avec lui, prier avec lui.

    Et à travers tout ça, il vous voit, il vous connaît et il vous aime.

    Un ami? Qu'est-ce qu'un ami? C'est tout simplement une personne avec qui vous osez être vous-mêmes.


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    Ecoute-moi, mon ami.
    Aimes-tu la liberté ?
    Voudrais-tu t'enfuir d'ici ?
    Aimerais-tu t'évader ?
    Veux-tu revivre à la vie,
    Marcher sans chaînes à tes pieds ?
    Oh, réponds-moi, mon ami,
    Aimerais-tu t'évader ?

    Je sais comment...
    Comment scier tous ces barreaux
    Qui sont là en guise de rideaux.
    Je sais comment...
    Comment faire sauter les verrous
    Entre la liberté et nous.
    Je sais comment...
    Comment faire tomber en poussière
    Ce mur énorme d'énormes pierres.
    Je sais commment...
    Comment de sortir de ce cachot
    Fermé comme l'est un tombeau.
    Je sais comment revoir les fleurs
    Sous un ciel bleu.
    Je sais comment avoir le cœur
    Libre et heureux...

    Tu ne dis rien, mon ami,
    Mais tu as au fond des yeux
    Plus de rêves que d'envie
    Pour voir ce coin de ciel bleu.
    Tu crois que je t'ai menti,
    Que je n'ai pas de secret.
    Pourtant, tes yeux l'ont compris
    C'est eux qui sont dans le vrai...

    Je sais comment...
    Comment faire tourner sur ses gonds
    La porte en fer de la prison.
    Je sais comment...
    Comment faire voler en éclats
    Les boulets qui gênent nos pas.
    Je sais comment...
    Comment briser de nos mains nues
    Toutes ses entraves sans être vus.
    Je sais comment...

     

    Comment sortir de ce cachot
    Sans risquer d'y laisser la peau.
    Je sais comment revoir les fleurs
    Sous un ciel bleu.
    Je sais comment avoir le cœur
    Libre et heureux... Dors !...

    EDITH  PIAF

     


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