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À quoi ça sert de chercher à comprendre
Pourquoi on dit ce qu'on dit
À quoi ça sert de chercher à comprendre
Quand c'est fini c'est fini
Quand le soleil se lèvera demain
Je serai déjà loin très loin
Il faut se quitter en chemin
N'y pense plus tout est bien
A quoi ça sert de chercher la lumière
Puisqu'il n'y a rien à voir
A quoi ça sert de chercher la lumière
Je veux rester dans le noir
Tu peux toujours essayer de me dire
Ce que tu n'as jamais su me dire
Quand nous marchions main dans la main
Mais n'y pense plus tout est bien
Moi j'ai choisi la route solitaire
Pareille à celle du vent
Moi j'ai choisi la route solitaire
Qui va là-bas loin devant
Mais je voudrais qu'on se quitte bons amis
Tu aurais pu faire mieux ma foi tant pis
Le temps qu'on a passé c'était pour rien
Mais n'y pense plus tout est bienHUGUES AUFRAY
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Le silence est d'or…
Mais si tu l'utilises
Et croit bon
De te poser question;Si de leurs écrits
Et de leurs cris,
Contre qui le briseTu fais paroles
Brillantes mais molles
Pour tout noyer
Contre qui espère
Des jours meilleursPour cette terre
Emaillée de malheurs;Dans fatras d'idées falsifiées
Qui déraisonne, mais illusionne
Si tu t'en sers
Telle l’amère serre
De l'aigle fort
Qui tue sans effort
Si, te drapant d'un silenceDe lourde apparence
Tu deviens araignée
Se jouant des niais
Pour mieux prendre,
Ou vendre
Si tu te tais
Avec éternité,
De fraternité,
Si tes grands mots
Tu les gardes
Pour la parade
Pour ton égoSi, non comblé
Sans élan vrai
De spolier
Tu fais passer,
Les muses mouches
Pour éperviers
Vils et louches
Si du silence, tu uses,
Pour nier l'existenceAlors, le silence N'est plus d'or;
Mais bruyant décor,
De mouches qui accusent
Et grattent ta conscience
Triste décor
De ce que tu pensesLilian Brunel
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Lorsque l'enfant paraît...............
Victor Hugo
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine,
Qui des plus douces fleurs embaument son haleine,
Quand vous la respirez,
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures,
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures,
Et de rayons dorés.
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains; joyeuses et bénies,
N'ont point encore mal fait,
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée! enfant aux cheveux blonds! bel ange,
A l'auréole d'or.
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche,
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge ou l'on marche,
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encore vous regardez le monde,
Double virginité! corps où rien n'est immonde,
Ame où rien n'est impur!
Il est si beau l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie,
Et sa bouche aux baisers!
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille,
Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille,
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
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Une mère
Ca travaille à temps plein
Ca dort un œil ouvert
C’est d’garde comme un chien
Ca court au moindre petit bruit... Afficher davantage
Ca s’lève au petit jour
Ca fait des petites nuits.
C’est vrai
Ca crève de fatigue
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue
Ça reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse
Au prix de sa beauté.
Une mère
Ca fait ce que ça peut
Ca ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux.
Une mère
Ca calme des chamailles
Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille.
Une mère
C’est plus comme les autres filles
Ca oublie d’être fière
Ca vit pour sa famille
Une mère
Ca s’confie nos bercails
C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles
Une mère
C’est là qu’ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau
Les cheveux pleins de neige
Une mère
A un moment, ça s’courbe,
Ca grince quand ça s’penche
Ca n’en peut plus d’être lourde
Ca tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ca pleure et ça fond à vue d’oeil
Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
Oh, bien sûr, ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.
Et lorsque, toute seule ça se retrouve
Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour la première fois
Les deux yeux à la fois.
Une mère
Ca n’devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire
Mais on n’y peut rien dire
LINDA LEMAY
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